Cet
événement, auquel le Togo n’est pas resté en marge, a été marqué
essentiellement par la cérémonie de lancement des activités suivie de la journée
porte ouverte du grand musée de Lomé dans l’après-midi de mardi, tous présidée
par le ministre de la culture et du tourisme, Kossi Gbény Lamadokou, en
présence du ministre des sports et des loisirs Lidi Kédéka Bessi Kama-Gumedzoe.
La
touche particulière a été l’accès
gratuit aux musées sur toute l'étendue du territoire national afin de permettre
à la population de visiter les musées et de s'informer.
«
Ce thème est un appel aux musées, aux professionnels et leurs communautés à
développer, imaginer et partager de nouvelles pratiques de création de valeur
et des solutions innovantes pour les défis sociaux, économiques et
environnementaux du présent. Un pays comme le nôtre à l’obligation d’aller vers
la confession des musées modernes au niveau national et des musées régionaux
modernes. Cela fait partie du PND qui prévoit la construction des complexes
culturels à chaque chef-lieu de région » a informé Kossi Gbényo Lamadokou,
ministre du tourisme et de la culture.
En
effet, la journée internationale des musées a pour objectif de sensibiliser la
société civile au fait que, les musées sont un moyen important d'échanges
culturels, d'enrichissement des cultures, du développement de la compréhension
mutuelle et de la paix entre les peuples.
« La Journée internationale des musées est
l’une des occasions les plus importantes pour célébrer la place et le rôle des
musées dans nos sociétés. Le thème cette année est révélateur. En effet la
Covid-19 nous impose la nécessité d’introduire les nouvelles technologies de
l’information et de la communication dans les gestions de nos musées. Nous
devons réinventer nos musées à l’ère de cette technologie, » a souhaité
Tidjougouna Lucie, Directrice du patrimoine culturel.
Il
faut souligner qu’aujourd’hui nombreux sont ces biens culturels du Togo qui se
retrouvent en occident dans les musées et chez des particuliers suite à des
dons, des achats et surtout à l’exportation illicite. Aucun inventaire précis
n’existe. On estime 20 à 30 milles pièces en Allemagne et environ 2 milles
ailleurs. Pendant des années, le trafic illicite culturel a entraîné la sortie
de nombreuses pièces sans aucun contrôle. Le vol, le pillage et le trafic
illicite des biens sont considérés comme des crimes contre l’humanité selon
l’UNESCO et ses partenaires.
Le
Togo s’est donc engagé dans la lutte contre le trafic illicite et honteux des
biens culturels qui persiste par des voies déguisées qui dépossèdent les
peuples de leurs histoires et de leurs cultures. Dans le cadre de cette Journée
internationale des musées, hormis les différentes journées portes ouvertes dans
les musées publics à Lomé, Aného, Sokodé, Kara et Dapaong, le département de la
culture et du tourisme a mis en avant les efforts réalisés par le pays dans la
lutte contre le trafic illicite des biens culturels en exposant dans la musée
de Lomé, des objets culturels et cultuels saisis à l’aéroport international
Gnassingbé Eyadéma. Il s’agit principalement de masques, statuettes, cannes,
objets de culte provenant du Togo et de pays tiers, dans l’illégalité et le
non-respect des normes internationales de transfert des biens culturels.
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