L’opposante a passé presque 24 heures sur le banc des
accusés avant de connaître son sort. Reckya Madougou est condamnée à vingt ans
de réclusion criminelle et cinquante millions de francs CFA d’amende. Trois des
cinq co-accusés écopent de la même
peine. Lors de la lecture du verdict, Madame Madougou, debout, les mains
jointes, est restée impassible.
« Je m'offre à la
démocratie »
Quelques minutes avant, lorsque le président lui a
demandé si elle avait quelque chose à rajouter pour sa défense, elle a eu cette
conclusion : « Aujourd’hui je m’offre
pour la démocratie. Si cela permet aux juges de la Criet de retrouver leur
indépendance alors je n’aurais pas souffert inutilement ce calvaire. »
La Criet a été la cible des avocats au cours des
plaidoiries, « on a tordu le cou au faits et aux preuves » a dénoncé le vétéran
Robert Dossou. «La Criet est la cour qui inflige dix ans ou vingt ans », a
ironisé Me Ba Parape.
Instant d’émotion : au moment de vider la salle
d’audience, la mère de Reckya Madougou
est prostrée sur son banc. Elle pleure à chaudes larmes. Sa fille la
rejoint très vite et la console. Ça dure quelques minutes, les gardes
pénitentiaires l’attendent pour la reconduire à la maison d’arrêt.
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