Après
l’apothéose de la 3e édition du mois de la diaspora Africaine constructive, le
comité d’organisation dresse un bilan largement satisfaisant. C’est l’essentiel
de ce que l’on peut retenir de la déclaration finale rendue publique par le
comité d’organisation mardi 15 décembre 2020 à Lomé.
En
effet, tenue à Dubaï le 05 décembre dernier sous le thème :« Amélioration du
partenariat public-privé en Afrique, pour le financement des projets de
développement », l’apothéose de cette 3ème édition a connu un grand succès de
sorte que le comité d’organisation a décidé de tenir la 4ème édition également
dans le Golfe notamment à Doha, capitale du Qatar. Cette 4ème édition sera
d’après les organisateurs, couplée avec la mise en place du FISDA. Selon la
déclaration finale, les différents acteurs ayant pris part aux travaux de cette
édition, sont tous unanimes sur le fait que l’Afrique doit composer avec sa
diaspora pour se développer. Position fortement soutenue par Lionel Zinzou,
ancien premier ministre Béninois, lorsqu’il déclare « l’initiative du Mois de
la diaspora africaine constructive amène à des réflexions sérieuses pour
trouver des voies alternatives de mobilisation de ressources financières pour
l’Afrique ».
Nous
vous proposons l’intégrité de la déclaration finale du comité d’organisation de
la troisième édition du Mois de la diaspora africaine constructive tenue à
Dubaï
Initié
depuis trois ans par un groupe d’organisations de la société civile africaine,
le Mois de la diaspora africaine constructive a connu le forum apothéose de sa
troisième édition cette année à Dubaï, le samedi 5 décembre 2020.
Placé
sous le thème : « Amélioration du Partenariat Public-Privé pour le financement
des projets de développement en Afrique », le forum apothéose a été suivi par
visioconférence et meublé par de différentes communications axées d’une part,
sur le renforcement du partenariat-public-privé devant permettre de faciliter
les investissements en Afrique, et d’autre part sur le rôle important que
Saige, le partenaire officiel du Mois de la diaspora africaine constructive
joue et aura à jouer davantage dans la facilitation des investissements des
Emirats Arabes Unis et d’autres pays étrangers vers l’Afrique.
Le
coordonnateur de la troisième édition de ce rendez-vous international, Moïse
Tchando KEREKOU, ancien Ambassadeur du Benin en Turquie a, dans sa
présentation
insisté sur la nécessité de repenser les relations partenariales entre le
public et le privé en vue d’en faire un véritable instrument de mobilisation de
ressources pour le développement de l’Afrique.
Tout
en étant dans la même logique, l’ancien Premier Ministre du Bénin, Lionel
Zinsou a expliqué que face à la crise sanitaire à Covid-19, le tableau général
de financement de l’Afrique a besoin du complément de la diaspora, et même en
période normale. Il dit saluer l’initiative Mois de la diaspora africaine
constructive qui amène à des réflexions sérieuses pour trouver des voies
alternatives de mobilisation de ressources financières pour l’Afrique.
Pour
lui, on y arrivera que s’il y a une mobilisation à la fois de la société civile
en Afrique et celle de la diaspora.
Lionel
Zinsou fait observer qu’il y a des signes qui montrent que l’Afrique va assez
vite en termes de modernisation financière et que les marchés financiers
africains se sont développés. Mais il relève que le marché financier est encore
très faible dans les financements africains.
Il
relève qu’il y a un autre facteur de développement qu’est la microfinance.
D’après lui, on ne devrait plus l’appeler microfinance mais plutôt la finance
de masse parce qu’en réalité, dit-il, c’est elle qui atteint le mieux les
populations, notamment le secteur informel. La microfinance en Afrique finance
les fonds de roulement des toutes petites entreprises, des commerçantes, des
commerçants, des agriculteurs et qu’il faut faire des efforts pour la
renforcer.
Il
fait savoir que c’est important de mettre ensemble toutes les potentialités du
secteur public et celles du privé pour mieux soutenir le développement de
l’Afrique.
Pour
finir, il propose que l’aide publique soit également modernisée en Afrique.
M.
Louis Georges Tin, responsable de la diaspora a fait l’analyse globale de la
capacité de la diaspora à financer ou à être l’épine dorsale du financement des
projets de développement en Afrique.
En
substance, on retient que la diaspora devra s’organiser davantage pour être un
véritable outil de financement de l’Afrique.
Au
cours du forum, Ferdinand Tchamsi, Conseiller financier de Saige, partenaire
officiel de l’événement a présenté le rôle que son groupe joue en termes de
facilitation des investissements en Afrique. On peut retenir que Saige se donne
pour mission principale d’être le trait d’union entre les investisseurs
étrangers et les pays africains, en se positionnant comme développeur de
projets.
Les
deux dernières éditions du Mois de la diaspora africaine constructive ayant
permis de lancer le projet MSO (Maison du savoir et des opportunités) et FISDA
(Fonds d’investissements et de solidarité de la diaspora africaine), il a été
question d’analyser leurs évolutions.
C’est
ainsi que Justin Aziabu, directeur des affaires financières de Saige a rappelé
aux participants que la vision du MSO consiste à accompagner les Etats
africains dans leurs différents projets d’investissements en mobilisant la
Diaspora à canaliser les fonds dont elle dispose et à les orienter vers des
projets prédéfinis, et rentables.
Pour
y parvenir il a été acté la création d’une plateforme, ou d’un espace pour la
levée des fonds sous forme de don, le crowdfunding. L’organe en charge de ce
fond est dénommé FISDA : Fonds d’Investissement et de Solidarité de la Diaspora
Africaine.
Géneviève
Clarkson consultante sur la mise en œuvre de la MSO a présenté l’évolution du
projet qui dispose aujourd’hui d’un domaine qui va abriter la MSO comme Hub
international d’innovation de Lomé(HIIL).
Maxime
Dossa, consultant financier Directeur de DM Consulting, un cabinet spécialisé
en conseil financier auprès des institutions financières, des organismes
publics et États a présenté les avantages du crownfunding.
La
présentation technique du fonctionnement de la plateforme digitale de
financement de Saige par Rodrigue AYEH, a été une partie marquante du forum. Il
s’agit de montrer la sécurité et l’innovation que cette plateforme représente
en termes de modernisation des mécanismes de financements de projets en
Afrique.
Le
forum a été clôturé par une conférence-débat sous la modération de Moïse
Kérékou, sur le thème retenu.
Tour
à tour Mme Ige Olatokoumbo (Saige-Nigéria), Madjidi ZIN, Economiste financier
et Evaluateur de projet de deloppement en Afrique, et Maxime Dossa ont examiné
les relations entre les pouvoirs publics et le secteur privé avec des exemples
à l’appui tout en faisant des propositions d’amélioration.
A
la fin, Kovi Akoété Adanbounou, le Président du groupe Saige a pris la parole
pour exprimer toute sa gratitude au comité d’organisation, aux panelistes, aux
participants, aux partenaires et aux médias pour leur accompagnement qui a
consacré la réussite de la troisième édition du Mois de la diaspora africaine
constructive.
Notons
également qu’en marge du forum, les bureaux de Saige-Dubaï ont été
officiellement ouverts et confiés à son directeur, Servais Codjia.
A
l’analyse des fructueux échanges tenus au cours du forum apothéose de cette
troisième édition, au regard des relevés de conclusions issus de la
présentation des opportunités en Afrique et des différents projets portés par
le comité d’organisation et son partenaire officiel Saige, les organisateurs de
la troisième édition de cette rencontre internationale félicitent les
différents groupes des Emirats Arabe Unis qui ont adhéré aux différentes
propositions devant leur permettre en toute sécurité d’investir en Afrique, et
surtout d’accompagner les Etats africains dans la recherche de financements à
la taille de leurs projets de développement.
Aussi,
faut-il se féliciter du lancement de la plateforme digitale de financement de
Saige. Elle est désormais opérationnelle et constitue un important outil
moderne de mobilisation de fonds pour le développement de l’Afrique.
Par
ailleurs, le comité d’organisation se réjouit de la décision de Saige et ses
partenaires techniques d’accompagner les autorités Nigérianes à travers la Nipc
et l’État de Baro, dans la réalisation d’une Smart Port City au Nigéria. Elle
abritera, les années à venir les rencontres de la Diaspora africaine
constructive.
La
prochaine étape du partenaire officiel Saige, est la création d’un Centre d’Intelligence
Économique et Stratégique de la Diaspora Africaine (CIESDA) au Niger, pour
canaliser les expériences et le savoir-faire de la diaspora africaine
constructive au profit du développement en Afrique.
Se
réjouissant de cette nouvelle étape qui vient d’être franchie, le comité
d’organisation annonce que la 4ème édition du Mois de la Diaspora Africaine
Constructive se tiendra à Doha au Qatar et sera couplée avec la mise en place
du FISDA.
Fait
à Lomé, le 15 décembre 2020
Le
Comité d’organisation